Petit historique
Les cryptomonnaies sont des actifs digitaux qui utilisent la cryptographie, une technique de cryptage ou codage, pour garantir leur sécurité. Ce concept est né à la fin des années 80, oui 1980, du fait qu’une partie de la population devenait très inquiète du contrôle des données par un gouvernement ou une entreprise sans le consentement des personnes, ceux-ci pouvant à tout moment connaître votre mode de vie via vos dépenses. Alors l’idée est née de mettre un place une monnaie indépendante et décentralisée.
Après divers tentatives et échecs menés par divers groupements, le bitcoin est né en 2008 en pleine crise financière, la méfiance sur le système en place étant à son apogée.
Depuis de nombreuses évolutions ont permis la naissance d’un nombre incalculable de cryptomonnaies, leurs avantages et leurs applications sont de plus en plus connus du public, en voici quelques exemples ;
- Confiance dans les données par contrôle des divers participants, infalsifiables, car sous surveillance de la collectivité. ( blockchain)
- Le bitcoin serait une valeur stable de confiance séparée du contrôle d’un l’état et éviterai ainsi les dérives de dévalorisation de la monnaie qui engendre l’hyperinflation actuelle. Certains états comme le Salvador utilisent le bitcoin pour lutter contre cette hyper inflation.
- De grosses sociétés utilisent le bitcoin comme Visa, Amazone, Tesla afin de suivre la tendance et ce nouveau marché.
- Bitcoin a permis la mise en place de la finance décentralisée avec des applications comme des prêts, des contrats d’assurance, des applications de paiement, …
- Web 3.0 , stockage de fichier décentralisé, non soumis au contrôle de sociétés comme Google ou Facebook . Vos données ne seront donc plus une matière première pour ces sociétés.
- Propriété digitale via les NFT possible sur de l’art numérique, les jeux ou encore des terrains numériques, le prochain eldorado des propriétaires de parcelles sur le METAVERS.
- Applications IRL ( In Real Life ) aussi avec des certificats de propriétés infalsifiables et vérifiables par tous.
- Traçabilité de produit et mise en place de process de production vérifiable et contrôlable par tous.
Tous ces exemples montrent que le bouleversement est en cours tant dans la vie de tous les jours que dans le milieu de la finance. C’est pour ces raisons que les banques centrales s’y intéressent fortement et ont tenté de s’y opposer dans un premier temps. Je dis bien tenter, car le processus inarrêtable du changement est en marche, et celui-ci comprend toujours 3 phases : dénigrement, refus, acceptation !
La phase de dénigrement
Depuis sa création en 2008, le bitcoin a été utilisé pour son aspect « in-traçable », il a donc servit à masquer des échanges entre des organisations peu vertueuses ! C’est un fait que les banques centrales ne manquent pas de rappeler à chaque occasion et à chaque montée en puissance de la sphère Crypto.
Certaines personnalités économiquement influentes tentent encore aujourd’hui de dénigrer cette technologie par ce biais. En les rabaissant à un phénomène éphémère basé sur rien, un peu comme lors de la bulle technologique des années 2000 où les investisseurs pris de panique ont fait chuter le Nasdaq de 80% sous prétexte que l’internet ne reposait sur rien. Depuis le Nasdaq a gagné plus de 1000%.
On lit encore temps à autre des articles d’économistes ou investisseurs prédisant la fin des cryptomonnaies.
La phase de refus
Je pense que nous arriverons à la fin de phase d’ici quelques années, en effet de plus en plus d’états voir de banque sont en train d’interdire ou de simplement refuser les transactions en cryptomonnaie, voir même interdire le minage (la production) de cryptomonnaies .
La chine faisant partie de ces états voulant tout maîtriser, le monde de la cryptomonnaie complètement décentralisé n’est pas du tout du goût des autorités en place; l’utilisation en a été proscrite en 2017 et le minage en 2021. La Russie N’est officiellement pas favorable aux cryptomonnaies non plus et envisage aussi de les interdire complètement.
Mais certains états européens ont aussi manifesté leur « intolérance » au crypto comme la Suède pour des raisons officiellement écologiques, en effet la crypto est fortement énergivore ! La communauté européenne pourrait même se saisir de ce dossier brûlant qui commence à fortement gêner les économies capitalistes mise en place par les pétrodollars ou autre technologie de papa.
Quand aux états unis qui représentent la plus grosse partie du minage actuel , officiellement 35%, devant la Russie et le Kazakhstan ( source : université de Cambridge Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI) (ccaf.io)). Rien n’est dit actuellement au niveau des autorités, même si les services d’état concernés ont déjà mené diverses enquêtes et que des firmes de minage ont été conviées devant le Sénat pour fournir des explications sur leurs pratiques.
La phase d’acceptation
Cette phase a déjà en partie commencé dans les esprits les plus ouverts sans compter les divers investisseurs particuliers qui y voient la promesse de richesse rapide et facile actuellement !
Plusieurs sociétés ont déjà officiellement pris des décisions afin d’inclure le paiement en cryptomonnaies et les diverses possibilités techniques évoquées en début d’article sont autant de portes ouvertes qu’on ne voudra plus refermer. Il me semble évident que l’abandon d’une technologie permettant autant de possibilités est impossible, mais doit être jugulé et réglementé même si cela va à l’encontre du projet initial.
Certains états ont déjà mis en place des systèmes de taxation sur les cryptomonnaies alors que d’autres y réfléchissent pour 2022 (comme en Belgique). Notre système actuel a besoin de contrôle et de règle afin d’éviter les dérives. Seul le Salvador a officialisé l’acceptation du bitcoin en tant que monnaie afin de parer à la dévaluation de sa propre monnaie fiduciaire, d’autres états en difficultés financières pourraient s’en inspirer (la Turquie ?)
Ma conclusion
La Cryptomonnaie sera acceptée et adoptée par un large public d’ici quelques années, le fait de déjà en parler n’est plus une chose impossible, car tout le monde en a déjà entendu parlé. Dès lors que des règles seront adoptées afin de légiférer et de trier les divers fournisseurs de « produit » crypto, cela pourra probablement contribuer à rassurer encore une partie de la population. De plus en plus d’applications seront disponibles et développées, celles-ci grandiront avec leur public cible que sont les jeunes. Mais déjà actuellement, le potentiel est tel qu’un retour en arrière semble impossible, même si un tri est nécessaire.
Belgian Investor -
[…] par la pression des Etats qui tentent, en vain, d’endiguer le phénomène. ( voir mon article : Belgian Investor – Vers la fin des cryptomonnaies (belgian-investor.be)) Il faudra donc surveiller les mouvements de fond […]
janvier 3, 2022